Du 24 au 26 septembre 2025, s’est tenu à la New York University de Paris le premier symposium neuromorphique, organisé par la startup SPIN-ION, en partenariat avec la NYU et l’EIC. Cet événement avait pour objectif de réunir chercheurs, ingénieurs et experts industriels afin d’explorer les dernières avancées et les perspectives futures dans le domaine de l’informatique neuromorphique

Ces trois journées ont été rythmées par de nombreuses interventions autour de thématiques clés telles que :

> l’Europe et sa position stratégique,

> les matériaux innovants,

> la co-conception d’algorithmes et de plateformes matérielles,

> Algorithmes pour l’informatique inspirée du cerveau,

> L’informatique spintronique pour l’apprentissage et l’optimisation

Parmi les invités figuraient des chercheurs venus du monde entier, dont plusieurs membres de la communauté scientifique du PEPR SPIN, comme Liza Herrerra Diez (C2N) et Philippe Talatchian (SPINTEC).

Une présentation marquante a été proposée par Isabel Obieta Vilallonga, EIC Programme Manager for Sustainable Semiconductors, qui a détaillé les stratégies de l’EIC (Conseil Européen de l’Innovation), le fonctionnement des appels à projets, les investissements prévus ainsi que la place de l’Europe dans les recherches émergentes.

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Cap sur l’innovation : les défis européens

Quelques conclusions sont ressorties après la présentation d’Isabel Obieta Vilallonga. L’Europe dispose d’un fort potentiel d’innovation dans le domaine des semi-conducteurs, appuyé par de grandes initiatives politiques telles que le Green Deal, le Chips Act, ou encore les stratégies autour des matières premières critiques, des matériaux avancés, de l’Industrie 5.0 et des mondes virtuels.

Cependant, ce secteur se caractérise par des cycles de développement longs et des besoins d’investissements massifs, ce qui freine la compétitivité européenne. Les financements actuels de l’UE demeurent insuffisants, et les startups rencontrent encore trop souvent des difficultés à accéder à des utilisateurs finaux ou intégrateurs réellement actifs.

Le calcul neuromorphique pourrait offrir une voie pour dépasser ces blocages. La question centrale posée lors du symposium était la suivante : comment transformer la recherche fondamentale en applications industrielles concrètes ? La réponse semble passer par un effort accru d’industrialisation et de mise sur le marché.

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Une table ronde autour du passage de la recherche au deeptech

Le Programme de Recherche SPIN a été invité à participer à la première journée, lors de la table ronde intitulée From labs to deeptech, animée par Dr. Sunny Bains.

Cette session a réuni :

> des startups telles que SPIN-ION et Innatera,

> des investisseurs comme Atlantic Labs ou LIFTT,

> ainsi que des représentants académiques.

Lucian Prejbeanu, co-directeur du programme, est intervenu pour représenter le PEPR SPIN. Plusieurs startups spécialisées dans la spintronique, dont Nellow et Golana Computing, étaient également présentes lors de ces journées et ont pu participer à des échanges lors de la table ronde de la seconde journée sur la vision des technologies neuromorphiques.

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Une mise en avant des scientifiques

Enfin, le 24 septembre, un cocktail a été suivi d’une session poster, offrant à de jeunes scientifiques l’opportunité de présenter leurs travaux et d’échanger directement avec la communauté présente.

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Ce premier symposium neuromorphique organisé par SPIN-ION a ainsi marqué une étape importante pour renforcer le dialogue entre recherche académique, startups et industrie, ouvrant la voie à de futures collaborations dans un domaine en pleine émergence.

Le Programme de Recherche SPIN tient à remercier l’équipe organisatrice pour l’événement ainsi que pour l’invitation lors de la table ronde.